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Os à ronger pour chien, tees de golf, liens pour parachutes, couverts en plastique… Vegeplast s’est spécialisée dans la fabrication de tout produit risquant d’être abandonnés dans la nature. Les multiples pièces plastiques biodégradables sortant de son usine ont un point commun : elles doivent se décomposer en moins d’un an dans les conditions ambiantes.
Un matériaux 100 % végétal
Son secret niche dans un matériau 100 % végétal. Sa composition reste secrète. Seule certitude, il est issu de céréales dont la plante entière est valorisée. Pour fabriquer toutes sortes de pièces biodégradables, la PME a focalisé son savoir-faire sur la mise en forme des pièces. Elle utilise des presses à injecter classiques, tout juste adaptées à son matériau. En maîtrisant les conditions d’injection (température, pression, vitesse, durée…), elle ajuste son matériau de base à chaque nouveau débouché. L’enjeu est de garantir simultanément les propriétés mécaniques et le délai de décomposition.
Le jetable encouragé
Au final, seule 0,76 tonne de CO2 serait émise par tonne produite, contre 4,4 tonnes de CO2 pour le plastique standard en PET, d’origine fossile. Pour réduire son empreinte environnemental, Vegeplast envisage de s’approvionner auprès de cultures sans labours. Mais attention à ne pas trop vite y voir les prémisses de l’industrie durable. Prôner le biodégradable encourage le jetable, une fin de vie loin d’être écolo.
Thomas Blosseville