
© Busson, Rolly, Bonod, Bidault
La lumière peut se traiter comme un banal signal radio. Reste à se doter de la bonne antenne, une prouesse réalisée par une équipe réunissant des instituts de Paris et Marseille.
Capter et amplifier la lumière à l’aide d’une antenne nanométrique : c’est la prouesse réalisée par une équipe française réunissant des chercheurs* des instituts du CNRS Langevin et Fresnel de Paris et Marseille. Leurs travaux publiés dans la revue Nature Communication établissent un double constat. La lumière étant une onde elle doit pouvoir se capter comme un signal radio. La lumière oscillant bien plus rapidement que les signaux radio, l’antenne nécessaire se doit d’être minuscule.
L’élaboration du dispositif fait appel à des brins d’ADN synthétiques mesurant entre 10 et 15 nanomètres qui relient des particules d’or de 36 nanomètres ainsi qu’un colorant organique fluorescent. Cette molécule fournit le dispositif en photons, l’or agit comme amplificateur. Plusieurs milliards de ces nano antennes ont été produites mais leur élaboration fait appel à des techniques difficilement compatibles avec les procédés industriels actuels.
A long terme, les applications envisagées concernent le développement de diodes encore plus efficaces, l’élaboration de détecteurs rapides ou de cellules solaires plus compactes. Des applications en cryptographie sont aussi envisagées.
*Les chercheurs sont : Mickaël P. Buisson, Brice Rolly, Brian Stout, Nicolas Bonod et Sébastien Bidault
Mathieu Brisou
La publication dans Nature Communications