
Les quatre parties de la flûte sont imprimées simultanément par la machine.
Pourrons-nous bientôt écouter un orchestre imprimé en 3D ? Après le violon fabriqué par fabrication additive qui a fait la couverture de The Economist sorti le 12 février dernier, voici la flûte née de la même technologie.
L’impression 3D fait parler d’elle. Cette méthode de fabrication additive par dépôt de matière ou frittage de poudres est pressentie comme une nouvelle manière de produire. Un an après Industrie & Technologies (n°920, mars 2010), le très généraliste The Economist s’est emparé du sujet en choisissant comme photo de couverture un violon imprimé en polymère par une machine de marque EOS.
Pendant ce temps, dans son laboratoire du MIT (Massachusetts Institute of Technology) Media Lab, le chercheur Amit Zoran observait, quinze heures durant, la création dans l’imprimante 3D Connex500 d’Object Geometries, de la flûte traversière qu’il avait préalablement dessinée sur un logiciel de CAO.
Admirez dans cette vidéo la flûte en chantier et le résultat obtenu :
Ces exemples, bien qu'anecdotiques, montrent bien les possibilités en terme de liberté de conception qu'offrent la technologie. Ils laissent aussi entrevoir ce futur proche où le consommateur n'aura plus besoin de sortir pour aller acheter une pièce perdue ou cassée, il la fabriquera. Reste à mettre en musique le modèle économique adéquat, qui viendra certainement bouleverser celui qui lie aujourd'hui le consommateur à un objet manufacturé dans une usine loin de chez lui.
Charles Foucault
Pour en savoir plus : http://www.objet.com