
Avec ses 2,2 tonnes, Hylas-1 est un petit parmi les satellites télécoms.
© ESA - S. Corvaja, 2010
Hylas-1 est un petit nouveau dans le ciel européen. Lancé la semaine dernière par l’ESA, il a pour but de fournir une connexion haut débit à travers tout le continent. Mais il est surtout capable d’ajuster ses transmissions selon les besoins terriens.
Vendredi 26 novembre, le satellite Hylas- 1 a pris son envol à bord d’Ariane 5. La mission de ce satellite est de fournir une connexion Internet à haut débit à travers l’Europe à des centaines de milliers d’utilisateurs non connectés, de l’Irlande à la Grèce et du Danemark à l’Italie, tout en diffusant des chaines de télévision en haute définition. Propriété de l’opérateur britannique Avanti Communications, il a été mis au point en collaboration avec l’Agence Spatiale Européenne (ESA), dans le cadre du projet ARTES (advanced researched in telecommunication systems – recherche avancée en systèmes de télécommunications).
La principale innovation de ce satellite est son adaptabilité. Pour les satellites habituels, les gammes de fréquences et la bande passante sont fixées au moment de la conception. Mais durant leur fonctionnement, soit une durée de vie d’environ 15 ans, les demandes du marché peuvent varier. C’est ce à quoi Hylas-1 est paré.
Muni de deux antennes, émettant dans les bandes de fréquences Ka et Ku (dans le spectre des micro-ondes), le satellite peut s’adapter aux besoins du moment. Son antenne Ka couvre entièrement l’Europe, tandis que son antenne Ku, génère huit faisceaux localisés. La bande passante et la puissance de chacun de ces huit faisceaux peuvent être redistribuées selon la demande. Du haut de son orbite géostationnaire, Hylas-1 répond désormais à la demande actuelle de flexibilité des émissions.
A quelles limites les technologies à venir le confronteront-ils ?
Antoine Cappelle