
Le chêne contient un polyphénol thérapeutique, la vescalagine
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Ne dit-on pas fort comme un chêne ? Des chercheurs français remettent le dicton au goût du jour grâce à un composé extrait du bois de chêne. L’équipe de Stéphane Quideau, de l’Institut des sciences moléculaires (ISM) à Pessac (33), se concentre depuis une dizaine d’années sur l’étude de polyphénols particuliers, les ellagitannins C-glycosidiques.
Ils ont découvert dans cette famille une molécule avec un important potentiel thérapeutique, la vescalagine. Dans des travaux publiés dans la revue Angewandte Chemie International Edition, ils montrent que celle-ci entre dans les cellules, et désorganise leur squelette interne. Elle transforme effectivement le réseau des filaments d’actine en une pelote amorphe.
Effet de la vescalagine sur un réseau de filaments d'actine
Or, l’actine est une cible privilégiée dans la maladie de l’ostéoporose, car indispensable à l’activité des ostéoclastes, qui dégradent la matrice osseuse afin de renouveler le tissu. La vescalagine a l’avantage d’être peu couteuse, et extraite d’une ressource abondante, contrairement aux autres anti-actine présents sur le marché.
Ludovic Fery
Pour en savoir plus : www.iecb.u-bordeaux.fr