
Procédé d'impression en relief, la flexographie produit des déchets d'encres dont le coût d'élimination est estimé à 400 euros par tonne.
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Spin-off de l’Université d’Alicante (Espagne), Olax 22 a développé une technologie qui assure une valorisation et un recyclage des déchets d’encres de flexographie, procédé d’impression en relief proche de la typographie. Le dispositif, à l’état de prototype pilote, sépare les pigments, les solvants et la résine qui composent ce déchet.
Après une première étape de séparation qui consiste en une floculation et une centrifugation, un liquide contenant de la résine mélangée à des solvants est obtenu. Une distillation de ce liquide assure l’extraction de la résine, réutilisable sous forme de vernis directement en flexographie, et des solvants qui sont nécessaires pour les besoins des étapes de séparation. Issue également de la centrifugation, une phase plus visqueuse comprenant en grande majorité des pigments subit, quant-à-elle, une étape de traitement thermique à 180°C. Cette dernière vaporise les solvants et résidus de vernis pour isoler les pigments qui trouvent une valorisation dans l’impression offset, technique la plus utilisée pour produire toutes sortes d’imprimés.
Après avoir obtenu un financement européen dans le cadre du programme Eco-Innovation, Olax 22 espère passer à l’étape industrielle sur une unité d’une capacité de 600 tonnes par an. Cette unité validera définitivement les résultats technico-économiques annoncées, avant de lancer un déploiement plus important de cette technologie en Europe.
Clément Cygler
Pour en savoir plus : http://www.olax22.es/