
© NPL
Exploitant des ondes et non la lumière, un Maser mis au point en Grande Bretagne s’affranchit de tout refroidissement cryogénique.
C’est sous l’égide du National Physical Laboratory de Teddington et de l’Imperial College de Londres que Mark Oxborrow, Jonathan D. Breeze et Neil M. Alford ont mis au point un Maser fonctionnant à température ambiante. Cette innovation fait l’objet d’une communication dans la revue à comité de lecture Nature.
Principalement utilisé comme amplificateur à faible bruit ou comme oscillateur très stable, le Maser (Microwaves Amplification by Stimulated Emission of Radiation) s’assimile à un Laser fonctionnant avec des ondes : il produit un faisceau cohérent de micro-ondes. Ici, une source lumineuse génère des photons venant frapper un cristal réalisé à l’aide de para-Terphenyl dopé au pentacène. C’est le secret du dispositif puisqu’il remplace le cristal de rubis habituellement utilisé et qui impose un refroidissement cryogénique.
Ce dispositif étant désormais inutile, développement et utilisation d’un Maser s'avèrent plus simples, ce qui potentiellement ouvre de nouvelles applications à ce type de générateurs de faisceau. Les chercheurs pensent à des applications dans l’imagerie médicale, l’informatique quantique ou encore la recherche en exobiologie.
Fonctionnant pour le moment en mode pulsé, ce Maser pourrait évoluer à terme afin de fonctionner en mode continu. L’équipe pense à miniaturiser le dispositif de manière à le rendre transportable. Le Maser deviendra peut-être un jour aussi populaire que le Laser…
Mathieu Brisou
L'article de Nature
Pour savoir plus sur les Maser