Oubliés les systèmes d'atterrissage au sol et leur maintenance coûteuse. Place au système satellitaire Egnos pour une navigation aérienne plus sûre et plus fluide. En mars 2011, la Direction générale de l'aviation civile a donné son feu vert à son utilisation dans les phases d'approche et d'atterrissage. L'aéroport de Pau est le premier à s'en équiper, suivi bientôt par ceux de Marseille, de Clermont-Ferrand et du Bourget. En sept étapes, le fonctionnement du système Egnos.
1. L'AVION AJUSTE SA TRAJECTOIRE D'APPROCHE
Dans la phase d'approche, l'avion doit ajuster sa trajectoire de façon à pouvoir atterrir dans l'axe de la piste avec la bonne vitesse, le bon angle d'inclinaison et la bonne direction. Pour cela, il a besoin d'informations de navigation à la fois fiables et précises. Il en va de la sécurité de l'appareil.
2. LE GPS FOURNIT LES INFORMATIONS DE NAVIGATION
Le GPS transmet à l'avion les informations de longitude, latitude, altitude et heure nécessaires à sa navigation. Ces informations sont calculées à partir de signaux reçus au minimum de quatre satellites.
3. LES STATIONS TERRESTRES REPÉRÉES
Les stations terrestres de référence reçoivent leur positionnement GPS à partir d'au moins quatre satellites et transmettent les informations aux centres de calcul et de contrôle.
4. LE CALCUL DES CORRECTIFS DE NAVIGATION
Les centres de calcul comparent les positions connues des stations terrestres de référence à celles fournies par le GPS. Avec un algorithme spécifique, ils détectent les satellites en panne et calculent les correctifs à appliquer aux informations du GPS.
5. LA REMONTÉE DES CORRECTIFS AUX SATELLITES EGNOS
Des stations au sol remontent aux satellites géostationnaires d'Egnos les pannes et les correctifs à appliquer aux informations fournies par le GPS.
6. DIFFUSION DES CORRECTIFS AUX MOBILES
Les deux satellites opérationnels d'Egnos (le troisième sert de secours) diffusent les pannes et les correctifs du GPS aux avions et autres mobiles.
7. L'AVION CORRIGE LES INFORMATIONS DU GPS
Le système Egnos permet de détecter une panne de satellite en six secondes. L'avion écarte ainsi du calcul les satellites en panne et applique les correctifs aux signaux de navigation GPS. Il dispose d'informations fiables et précises au mètre près.
Egnos (European Geostationary Navigation Overlay System, ou Système européen de navigation par recouvrement géostationnaire) 34 stations terrestres de référence (Rims) réparties en Europe 4 centres de calcul et de contrôle (MCC) 6 stations montantes 3 satellites géostationnaires, dont un de secours La société ESSP, basée à Toulouse, est en charge du bon fonctionnement du système
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