1 Analyser en continu des émissions en temps réel
Une des dernières avancées est par exemple la mesure en continu avec des relevés toutes les 3 minutes des émissions de vapeur de mercure aux niveaux des cheminées industrielles.
2 Bien identifier chaque effluent
Caractérisation des effluents ainsi que des sources émettrices pour améliorer les rejets en amont de la filière de traitement. Il faut pour cela effectuer un véritable bilan matière.
3 Demander l'avis d'un ou plusieurs experts
Étude par un cabinet d'ingénierie, intégrateur ou constructeur d'installations avec des références bien connues.
4 Recenser et valider les technologies
Renseignement sur les technologies proposées par les fournisseurs pour conforter les résultats de l'étude menée par l'ingénierie.
5 Optimiser les résidus
Valorisation, recyclage des déchets en interne (eau, huile ou lubrifiant) ou externe. Ce qui est un déchet pour une entreprise peut être une matière première pour une autre.
Traitez vos effluents à moindre coût
POURQUOI TRAITER LES EFFLUENTS ?
Pour se conformer à des normes et à une réglementation de plus en plus sévères en matière de rejets industriels.
Pour préserver la santé de la population et l'environnement.
Pour limiter l'épuisement des ressources en favorisant le recyclage. Avec un traitement optimisé sur certains sites, on peut atteindre le zéro rejet et le recyclage complet des effluents liquides. L'eau peut être recyclée dans le procédé de fabrication ou dans d'autres fonctions (lavage, extinction incendie).
Pour valoriser certains résidus. Les boues par exemple dans une filière de compost végétal.
COMMENT METTRE EN OEUVRE LE TRAITEMENT ?
Suivre les différentes étapes proposées pour le bon déroulement du projet et organiser une commission d'évaluation impliquant différentes personnes de la société (production, achats, maintenance...).
Garder à l'esprit un objectif d'impact sur l'environnement en se situant bien en dessous des normes en vigueur.
Il est même possible, grâce à l'évolution de l'appareillage de mesure en continu relié aux installations, d'ajuster en temps réel la dose optimale de réactifs. Avec à la clé, des économies supplémentaires en réactifs et déchets ultimes.
L'AVIS DE L'EXPERT
YANN LADOUCETTE
INGÉNIEUR CHIMISTE
CHEZ OXBOW CARBONPLUS
« Demandez l'avis à plusieurs experts. Procédez à une étude économique d'exploitation des installations la plus poussée possible, en prenant en compte tous les paramètres ainsi que les subventions éventuelles de l'État. Il faut mener cette étude plusieurs fois durant le projet. L'association de plusieurs technologies même pour une étape donnée de la filière de traitement peut s'avérer être le compromis gagnant pour une meilleure optimisation de la dépollution et du coût. »
LES PIÈGES À ÉVITER
Faire un copier-coller d'une installation existante même dans un même secteur industriel. Il faut considérer chaque site comme différent et faire du sur-mesure.
Se lancer dans le projet sans avoir réalisé au préalable plusieurs essais en labo puis pilotes sur site pour valider une technologie et son efficacité sur chaque étape de la filière de traitement. Ce point est crucial mais trop souvent occulté pour gagner du temps dans l'étude. Au vu du budget global pour la réalisation ou l'optimisation d'une station d'épuration, le coût d'une journée d'essai en labo oscille entre 650 à 1 200 euros HT. Ils durent en moyenne entre une à deux semaines et les résultats sont ensuite disponibles sous une semaine. Cela permet vraiment de ne pas se tromper.
Opter d'emblée pour des technologies high-tech. Elles ne sont pas toujours la panacée. Elles offrent des installations plus compactes, mais peuvent être plus chères en coût d'exploitation, plus consommatrices d'énergie et moins durables dans le temps.
vous lisez un article d'Industries & Technologies N°0924
Découvrir les articles de ce numéro Consultez les archives 2010 d'Industries & Technologies