
Le volant du C5 a perdu ses parties haute et basse : les mains sont désormais posées symétriquement.
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C'est déjà la règle en aéronautique, et l'idée fait patiemment son chemin dans l'automobile. Substituer aux éléments mécaniques de liaison, une commande tout électrique assortie d'actionneurs électriques ou électro-hydrauliques. Ainsi disparaissent la colonne de direction, le circuit des freins, et tout ce qui ressemble à un câble.
Citroën, qui avait déjà testé le concept sur des démonstrateurs comme le C-Crosser ou le C-Airdream, va cette fois plus loin. C'est à un véhicule de série que s'attaque la marque avec le "C5 by-wire". Plus précisément le C5 V6 3.0i 210 ch à boîte automatique. Aucune offre commerciale n'est cependant attendue avant une décennie.
D'habitude, l'avantage recherché dans cette technologie tient à une liberté accrue de conception sous capot, par la suppression d'éléments "structurants" et encombrants comme la colonne. Dans la philosophie Citroën, le but est tout autre : simplifier l'habitacle et ses organes de commande. Ainsi, le constructeur tire-t-il un parti judicieux de la surmultiplication variable de direction qu'autorise le "by-wire". Le confort devient maximal à basse vitesse (manoeuvres) quand la surmultiplication est maximale : un tiers de tour de volant pour aller en butée, contre trois tours. Et comme le volant bouge peu, il devient le support idéal aux commandes de conduite, au premier chef la palette d'accélérateur et les deux gâchettes de freinage, mais aussi le choix d'éclairage, l'avertisseur sonore, les essuie-glaces, etc.
Au passage, plus besoin de pédalier ! Le "by-wire" a aussi un fort impact sur la sécurité en cas de crash, puisqu'il rend caduque la colonne de direction, susceptible de défoncer l'habitacle, et le pédalier, source de blessures.
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