LE MARQUAGE À FROID SÉLECTIF développé au laboratoire nantais Atlanchim s'applique à la recherche biomédicale et clinique
Créé en janvier 2004 à Nantes (Loire Atlantique), Atlanchim est un laboratoire de recherche indépendant en chimie organique fine. Dans ce cadre, il développe la technologie dite de marquage à froid sélectif. « Ce procédé consiste à introduire sélectivement des isotopes stables (carbone 13, deutérium ou azote 15) sur tout type de molécules organiques », explique Jacques Lebreton, fondateur d'Atlanchim. On peut ainsi marquer un principe actif sur un ou plusieurs sites précis. Administré au patient, ce principe actif peut être suivi à la trace dans l'organisme. On peut alors réaliser des études de toxicologie, mais aussi étudier le mode d'action et les métabolismes.
Isotopes non-radioactifs
Ce type de marquage est qualifié de "froid" car il utilise des isotopes non-radioactifs. Un avantage de taille pour le manipulateur qui n'a pas à prendre de précautions particulières pour réaliser les essais en toute sécurité. Par ailleurs, le patient lui-même ne reçoit aucune radiation. « Le protocole se trouve à un niveau d'éthique très élevé, on élargit ainsi le champ d'investigation aux populations fragiles : les femmes enceintes, les enfants... », assure Jacques Lebreton.
Par ailleurs, les molécules ainsi marquées à froid présentent les mêmes propriétés chimiques et biologiques que les mêmes molécules non marquées. Autre avantage de cette technologie : le taux de marquage est ajustable et peut être très faible, d'où des dosages très précis, un paramètre important, notamment dans l'étude de métabolismes.
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