
Critiqué pour avoir développé un protocole centralisé pour l’application de suivi des cas contacts StopCovid, l’Institut français du numérique envisage une solution alternative, baptisée Désiré, rapporte L’Usine nouvelle.
Promise pour le 2 juin, l’application française de suivi numérique des cas contacts StopCovid pourrait ne pas être celle qu’on croit. Après le refus du gouvernement français de passer par la solution décentralisée proposée par Apple et Google et les nombreuses critiques reçues à propos de son protocole centralisé Robert, l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria) serait en train d’explorer une troisième voie, selon L’Usine nouvelle : le protocole Désiré.
« Alors que le protocole Robert ne s'appuyait que sur des pseudonymes temporaires pour les applications, Désiré s'appuie sur des "private encounter tokens" ('jetons privés de rencontre') ou PET, qui associent un pseudonyme unique et secret uniquement lors de la rencontre entre deux appareils mobiles à proximité l'un de l'autre », détaille l’Inria dans un document publié le 10 mai. Ces jetons seraient générés simultanément et de manière confidentielle par les applications des deux utilisateurs. Sans compter que les données, bien qu’envoyées à une autorité de santé comme le veut le gouvernement, devraient être entièrement chiffrées.
De quoi enthousiasmer Guillaume Poupard, directeur général de l’Agence française de sécurité des systèmes d’information (Anssi) : « Elle permet en gros d’éviter d’avoir une confiance trop importante dans un serveur central tout en bénéficiant des capacités de régulation et d’épidémiologie d’une autorité de santé. »
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