Il s'appelle BLIS pour Blind Spot Information System, puisque ce système est un rétroviseur numérique qui élimine en totalité la zone interdite des systèmes optiques traditionnels.
Volvo va étrenner ce système, en option, dès 2005.
A la base de chacun des rétroviseurs de portière est logée une petite caméra qui analyse l’image latérale vers l’arrière. Quand un véhicule apparaît dans son champ de vision – avant que le conducteur ne puisse le détecter - une LED se met à clignoter, indiquant au conducteur d’être prudent s’il veut déboîter ou bifurquer.
De type CMOS, les capteurs optiques sont fournis par National Semiconductor.
Le principe d’installer une caméra vers l’arrière du véhicule n’est pas nouveau. Les bus en font usage, et la Nissan Primera est dotée d’une telle assistance aux manœuvres.L’idée de Volvo est ici d’offrir une sécurité peu intrusive, plus qu’un système de vision.
La caméra du BLIS capte 25 images à la seconde avec une résolution de 640x480 pixels et pratique une analyse d’image assez simple (à l’aide d’un DSP de Texas Instruments) pour localiser un véhicule potentiellement dangereux. Il suffit que ce dernier pénètre dans la zone interdite: un trapèze tronqué d’environ 9,5 mètres de long sur 3 mètres de large. Qu’il s’agisse d’une voiture ou d’un deux-roues, ceci de jour comme de nuit.
De nuit, en effet, ce ne sont pas les contours extérieurs qui sont détectés, mais les feux de route.
En analysant les différences de 3 images successives, l’algorithme est même capable de mesurer la vitesse du véhicule venant par l’arrière.Et éventuellement ne pas déclencher d’alerte si « l’intrus » évolue dans certaines configurations de position et de vitesse.
Lorsque la visibilité (brouillard, pluie) interdit au système d’obtenir une analyse suffisamment pertinente de l’image, le conducteur est averti… qu’il ne sera pas averti.
Thierry Mahé
Site de l'entreprise
- www.volvocars.com