
Groupe de métaux constitué de 17 éléments, les terres rares sont utilisés dans de très nombreuses applications technologiques et industrielles.
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Une fois usagées, les lampes basse consommation sont collectées et triées afin de valoriser la plupart des composants comme le verre, métaux ou mercure. Concentrées en terres rares, les poudres luminophores sont, jusqu’à présent, mises en décharge. Pour permettre un recyclage et une réutilisation de ces éléments, Rhodia a conçu un nouveau procédé de récupération et de séparation de ces terres rares.
Mis en place sur les usines du groupe à Saint-Fons (69) et à La Rochelle (17), ce procédé fait appel aux technologies d’hydrométallurgie et de pyrométallurgie pour réaliser, en plusieurs étapes, des dissolutions sélectives, des filtrations, ainsi qu’une séparation par extraction liquide-liquide. A la fin du traitement, les terres rares – terbium, yttrium, europium, cérium ou encore gadolinium – se retrouvent à leur état initial et peuvent être de nouveau utilisées dans de multiples applications.
Recycler pour garder notre indépendance
Chez Rhodia, ces terres rares sont plus spécifiquement utilisées pour la fabrication de pots catalytiques et de poudres luminophores, ainsi que pour le polissage des écrans plats et de l'optique de précision. Selon Frédéric Carencotte, Directeur Industriel de Rhodia Rare Earth Systems en charge des projets de recyclage, cette filière de valorisation, opérationnelle en 2012, ouvrirait la voie à de nouvelles sources de terres rares directement adaptées aux besoins du marché.
Un point essentiel au moment où la Chine, premier acteur avec 97 % de la production mondiale de terres rares, a fait le choix stratégique de diminuer ses exportations.
Clément Cygler