
Joannes Vermorel, fondateur de Lokad
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Industrie & Technologies: Pourquoi être passés au Cloud ?
Joannes Vermorel : Nous utilisons des calculs intentsifs, mais de façon sporadique. Avant, nous avions des serveurs loués au moi. Cela n’était pas assez flexible pour nous. Nous avons donc choisi de migrer sur Windows Azure, le service de Microsoft. Il s’agit d’un service de type plate-forme.
I&T: Quels bénéfices en avez-vous retirés ?
J.V.: En passant sur une plate-forme Coud, nous avons réduit nos coûts significativement. Mais on ne passe pas au Coud uniquement pour économiser de l’argent sur une facture d’hébergement, il s’agit d’un saut technologique conséquent, nous avons dû repenser entièrement notre logiciel. Nous pouvons maintenant réaliser des calculs avec encore plus de données, qu’il nous était impossible de faire avant. L’application est disponible en permanence, sans subir les contraintes de maintenance des serveurs. Pendant son fonctionnement, elle est capable de s’auto-allouer des ressources selon son besoin.
I&T: Comment avez-vous converti votre application à ce modèle ?
J.V.: Le modèle de programmation en Coud Computing est radicalement différent. Il est axé sur le parallélisme asynchrone. L’application est répartie sur de nombreuses machines, qui ne sont pas synchronisées entre elles. Il nous a fallu plus d’un an pour réécrire notre programme, en partant de zéro. Si nous avions simplement basculé la version que nous utilisions avant, nous n’aurions pas bénéficié des avantages du Cloud.
Antoine Cappelle