
Construite dans les années 70, la centrale de Fessenheim dans le Haut Rhin est visée par de nombreuses critiques d'associations environnementales qui souhaitent sa fermeture.
© DR
Dans un processus d’amélioration continue de ses centrales, EDF a mis au point un programme d’actions à court, moyen et long terme, comportant plusieurs volets. Outre l’évaluation des moyens techniques et humains prévus en cas d’accident, EDF souhaite créer une "task force" nationale d’intervention rapide. Capable de réagir entre 24h et 48h sur un site français, cette force d’intervention apporterait des moyens complémentaires susceptibles de faire face à la perte d’alimentation électrique et des systèmes de refroidissement en eau de plusieurs réacteurs. Le recours à de gros moteurs diesel a notamment été évoqué.
Par ailleurs, ce programme prône, d’ici fin 2011, un ré-examen approfondi de la conception des centrales, tant sur les réacteurs que sur les piscines de stockage du combustible. Le but est « de s’assurer des marges de sûreté des installations face à des événements tels que les séismes, les inondations, les pertes d’alimentation électriques et de refroidissement ».
Menés sous le contrôle de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), ces travaux d’évaluation s’intégreront aux audits de sûreté des centrales nucléaires françaises demandées par le Premier Ministre François Fillon. En outre, l’ASN participe également à la préparation des spécifications des tests de résistance des centrales européennes voulus par le Conseil européen.
Clément Cygler