
Le microscope développé par Nikon et l'ENS Paris permet l'observation des réactions chimiques au cœur même de la cellule.
Observer au plus prêt le fonctionnement des cellules : pas évident quant on parle d’échelle nanométrique pour le déplacement des protéines dans le noyau d’une cellule. Pourtant en couplant les avancées optiques actuelles et des protéines fluorescentes, les chercheurs de l’ENS Paris et les ingénieurs de Nikon France (dans un projet piloté par la fondation Pierre-Gilles de Gennes) ont réussi à explorer le cœur des cellules avec une précision dix fois supérieure à la limite théorique des microscopes optiques. Une technologie qui donnera la possibilité aux biologistes d’observer in situ les réactions chimiques entre les molécules.
Le principe de l’ampoule électrique
Elément central du système : l’utilisation de protéines fluorescentes photoactivables. « C’est le principe de l’ampoule électrique, explique Maxime Dahan, chercheur au laboratoire de physique Kastler Brosser de l’ENS Paris. On active ces molécules grâce à une longueur d’onde donnée. Elles réémettent alors de la lumière –dans une autre couleur- et on peu suivre leurs déplacements ».
Parmi les applications possibles de cette nouvelle technologie d’imagerie : le suivi précis des molécules pharmaceutiques sur leurs cibles ou l’observation du vieillissement du patrimoine génétique.
Anne-Katell Mousset