
Les ondes radio sont-elles nocives pour la santé ? Dans son rapport sur les radiofréquences liées à la téléphonie mobile, aux antennes relais, à Wi-Fi et à WiMax, qui vient d’être remis au gouvernement, l’Afsset (Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail) ne tranche pas le débat. Si elle reconnait l’existence d’effets sur des fonctions cellulaires comme une réalité incontestable, elle écarte tout mécanisme d’action non thermique des radiofréquences sur les cellules, du moins dans l’état actuel des connaissances scientifiques. Elle conclue que le niveau de preuve n’est pas suffisant pour retenir en l’état des effets dommageables pour la santé comme définitivement établis. Néanmoins, elle retient ces effets comme des signaux indéniables qui incitent à la prudence (et non précaution).
Face à ces incertitudes, l’Afsset recommande de développer la recherche par des études épidémiologiques et de combler le retard pris sur la connaissance des effets sanitaires concernant les bandes de fréquences inférieures à 400 MHz et celles de plus de 2 GHz, qui correspondent à des expositions professionnelles.
L’autorité recommande aussi d’agir sur l’exposition aux radiofréquences, avec une priorité : la téléphonie mobile, première source d’exposition du public. Elle propose de rechercher les points du territoire où les niveaux d’ondes de radiofréquences sont nettement plus élevés que la moyenne, de les cartographier et de mettre en place une procédure pour réduire les niveaux.
Pour télécharger le rapport complet de l’Afsset :