Aujourd'hui, à 12h41 heure de Paris, et après un voyage de deux jours, l'équipage arrimera le vaisseau à la station, effectuera quelques opérations de maintenance et préparera le retour du vaisseau Soyouz TM-32. Mais surtout, ils conduiront dans la station une dizaine d'expériences àcaractère scientifique et technologique.
Celles-ci s'effectueront à partir de 70kg de matériel. Seuls 15 kg sont transportés à bord du Soyouz, la plupart des charges ayant été préalablement acheminées par deux vaisseaux cargo Progress.
?Volume, masse, consommation et surtout sécurité sont les principales contraintes techniques auxquelles les ingénieurs et techniciens du Centre national d'études spatiales (Cnes) ont du s'affronter?, explique Lionel Suchet, responsable du Département Exploitation et utilisation de la station spatiale internationale.
L'absence de convection en apesanteur est par exemple une contrainte qui peut conduire à un échauffement rapide des composants. Drains thermiques en matériaux polymère ou ventilateurs (au pire) sont parmi les solutions appliquées. Ainsi, les dix expériences consomment entre 40 W et 180 W en régime maximum. Enfin, les équipements doivent pouvoir supporter de forts niveaux de vibrations lors du lancement.
Les expériences, proposées par la communauté scientifique européenne portent sur des domaines aussi divers que l'observation de la terre, la biologie, la physiologie, les sciences de la matière, etc.
Parmi celles-ci, citons :
-Cogni: pour comprendre comment le cerveau traite la gravité dans les processus de représentation de l'espace en 3 dimensions.
-Cardioscience : étude du déconditionnment cardiovasculaire en situation de micropesanteur.
-LSO: étude de phénomènes lumineux dans l'ionosphère et la magnétosphère.
-Imedias: programme scientifique d'images photographiques.
-Aquarius: trois expériences de biologie.
-Spica-S: étude de l'influence des radiations sur les composants electroniques.
-GCF: boîte de cristallisation de protéines.
-PKE: étude de plasmas à structure cristalline.
Les résultats de ces expériences, stockés sur disques durs ou sur cartes PCMCIA, seront rapatriés par l'équipqge à la fin de la mission, soit huit jours après, le 31 octobre.
Plusieurs de ces recherches auront rapidement des retombées commerciales ou industrielles. C'est en particulier le cas de Spica-S ou de GCF.
A suivre, ces jours prochains, le détail de ces expériences.