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En partenariat avec la Nasa, des chercheurs de l'Université du Michigan ont développpé un nouveau matériau capable de se régénérer lui-même en quelques secondes après avoir été percé par un impact de balle. Le dispositif repose, entre autres, sur un composant chimique dénommé tributylborane.
Terminator a sans doute inspiré les chercheurs de l’Université du Michigan. En partenariat avec la Nasa, Timothy Scott et son équipe ont mis au point un nouveau matériau "auto-cicatrisant". Leurs travaux ont récemment été présentés dans la revue ACS Macro Letters et repris par The New Scientist.
Ces derniers reposent sur un gel actif emprisonné entre deux couches de polymères solides, fines d’environ un millimètre. Lorsqu’une des couches extérieures se retrouve percée, par exemple par une balle comme dans la vidéo ci-dessous, le gel actif se déplace pour remplir le trou. Au contact de l’oxygène, un composant chimique dénommé tributylborane, contenu dans le gel, se solidifie de manière à combler la brèche en quelques secondes.
Ce nouveau matériau intéresse particulièrement la Nasa car il apporterait une nouvelle protection à la Station spatiale internationale (ISS) régulièrement exposée aux impacts des débris spatiaux. « L’objectif est de colmater (la brèche) très rapidement » explique Timothy Scott. En effet, l’idée n’est pas de remplacer les dispositifs de réparation par ce matériau mais d’en faire une solution de secours afin de donner le temps nécessaire aux astronautes d’effectuer une réparation plus durable. Outre les engins spatiaux, le nouveau matériau pourrait également être utilisé comme "rustine" pour les avions ou les réservoirs de carburant par exemple.
D’autres plastiques auto-régénérants, s’inspirant du sang qui coagule sur une plaie, existent mais prennent beaucoup plus de temps à se réparer, souligne The New Scientist qui rappelle également l’existence d’autres approches, qui consistent carrément à stopper les projectiles. C’est le cas notamment d’un tissu combinant des cellules de peau humaine et la soie d’araignée et d’une armure pare-balles en graphène pur.