
L'industrie communique peu sur le développement des nanoaliments
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Le rapport de la Food Standards Agency (FSA) apporte plusieurs éclairages pour l’industrie agroalimentaire qui souhaite profiter des derniers développements des nanotechnologies :
- les consommateurs ont des doutes quant à la véritable utilité des nanotechnologies dans l’alimentation d’une façon générale ;
- les nanotechnologies dans la nourriture posent problème : les intérêts dans les emballages (réduction des déchets, prolongement de la conservation…) sont bien identifiés et acceptés, mais ce n’est pas le cas de la nourriture, les consommateurs ne voyant pas l’utilité de développer des nouveaux goûts ou textures. La mise au point d’aliments moins salés ou mois gras grâce aux nanotechnologies serait en revanche jugée plus positivement ;
- les réglementations en place, notamment la réglementation européenne sur les nouveaux aliments, sont jugées aptes à garantir la sûreté des nanoaliments. Des doutes ont tout de même été soulevés quant aux possibles effets à long terme sur la santé de la consommation d’une telle nourriture ;
- l’affichage d’un label témoignant de la présence de nanotechnologies dans un aliment, signalé par exemple par la lettre ''n'', a été proposé. Le panel s’est dit également favorable à l’établissement, par une instance totalement indépendante du gouvernement et de l’industrie, d’un registre répertoriant ces nanoaliments.
D’après le sondage de la FSA, réalisé auprès de 120 personnes, les consommateurs sont prêts à accepter, sous certaines conditions, des nanotechnologies dans leur nourriture. Un maximum de transparence et d’informations de la part des industriels sera néanmoins requis, en plus d’un label ''nano'' sur les emballages alimentaires.
Ludovic Fery
Pour en savoir plus : http://www.food.gov.uk