
Le supercalculateur K comptera 800 armoires de calcul
Le supercalculateur japonais K, actuellement le projet de calcul le plus ambitieux au monde, entre dans la phase de concrétisation. Fujitsu, qui en est le maître d’œuvre, a commencé la livraison des unités de calcul à l’Institut avancé de sciences informatique de Riken, à Kobe.
La construction devrait s’achever à l’automne 2012. Formé de 800 baies, ce supercalculateur mettra à la disposition des chercheurs japonais une puissance de calcul de 10 petaflops.
Aujourd’hui, les supercalculateurs les puissants dans le monde affichent une puissance de calcul de 1 à 2 petaflops. Ils se comptent sur les doigts d’une main et se trouvent principalement aux Etats-Unis. La France a commandé à Bull son premier supercalculateur petaflopique de 2 petaflops. Il devrait être opérationnel en 2012.
Lancé en 2006, le projet de supercalculateur K est une initiative du ministère japonais de l'Education , de la Culture , des Sports, des Sciences et Technologie (MEXT). Il constitue à ce jour le projet de calcul le plus ambitieux au monde. Et pour cause : il vise à placer le Japon en tête des puissances de calcul intensif.
L’architecture vectorielle, prévue au départ, a été abandonnée au profit d’une architecture superscalaire massivement parallèle à la base de tous les supercalculateurs en construction aujourd’hui. Le supercalculateur K réunit 80 processeurs Sparc 8VIIIfx développés par Fujitsu sous licence de Sun Microsystems. Chaque processeur délivre une puissance de calcul de 128 gigaflops. Selon Fujitsu, il offre la meilleure efficacité de calcul, avec une capacité de traitement de 2,2 gigaflops par watt. Le système utilise un refroidissement à eau.
Ridha Loukil