
© Stéphanie Jayet
Thomas Samuel a reçu le Prix de l'ingénieur de l'année pour le développement durable.
Thomas Samuel, 32 ans, affirme n'avoir aucun violon d'Ingres en dehors de Sunna Design. Ce lauréat du prix de l'Innovateur solidaire de la MIT Technology Review vit jour et nuit pour son projet : apporter la lumière là où l'électricité n'arrive pas. Dès sa sortie de l'Ecole d'ingénieurs de La Rochelle (Eigsi) en 2005, il a entrepris un tour du monde de quatre ans pour s'intéresser « à la problématique de l'accès à l'énergie en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie ». C'est en Inde qu'il crée en 2010 son entreprise Sunna Energy, pour développer le lampadaire solaire, mais, « limités sur le volet technique, nous sommes rentrés en France pour créer Sunna Design avec l'appui du CEA et de Saft », explique le PDG de la start-up bordelaise.
Après deux ans de recherche et développement, la commercialisation commence fin 2013. Mille cinq cents lampadaires ont déjà été vendus dans une vingtaine de pays africains. « Notre cible, raconte-t-il, ce sont les pays qui disposent d'une énergie chère et très carbonée ». Ces réverbères solaires, fabriqués à Blanquefort en Gironde, résistent à des températures extrêmes (de -20 à +70 °C) grâce aux batteries NiMH (nickel-hydrure métallique) qui supportent plus de 4 000 cycles de charge et décharge, soit une dizaine d'années de vie. Le système permet de régler l'intensité selon la lumière naturelle. Thomas Samuel prévoit la vente de 2 000 à 3 000 unités cette année. Il songe aussi à élargir la gamme avec un système combinant éclairage et accès data ou radio.
vous lisez un article d'Industries & Technologies N°0971
Découvrir les articles de ce numéro Consultez les archives 2014 d'Industries & Technologies