La société Innoveox doit démarrer, d'ici à fin 2010, le pilote industriel d'un procédé de recyclage des effluents organiques : boues urbaines, huiles, solvants, pesticides, déchets pétroliers... Seule condition, la matière doit être liquide pour être pompée par la machine de dix mètres de long et deux de large. Une technologie miracle, issues de brevets du CNRS, à en croire Innoveox : « Neutre en carbone, le procédé traite les déchets à 99,99 %. Surtout, une fois amorcé, il produit plus d'énergie qu'il n'en consomme », assure Jean-Christophe Lépine, son président. Concrètement, le procédé repose sur l'oxydation hydrothermale supercritique. Les effluents sont mis sous pression à 250 bars et préchauffés à 250 °C. « Une température deux fois inférieure aux technologies concurrentes, d'où une précieuse économie d'énergie », ajoute Jean-Christophe Lépine. À ce stade, une injection d'oxygène provoque une combustion. La température grimpe à 375 °C. Débute alors l'oxydation de la matière organique. Deux autres injections d'oxygène sont ensuite réalisées, à 450 °C et à 580 °C. En sortie, la chaleur récupérée est en partie utilisée pour la phase initiale de préchauffage. Entre le glucose à 375 °C et l'acide acétique à 580 °C, tous les composés organiques sont traités. Selon Innoveox, ce procédé ne restitue que de l'eau, des solides précipités (métaux, minéraux...) et des calories excédentaires.
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