Les sols recèlent des objets ou des canalisations enterrés qu’il vaut mieux repérer avant d’entamer des travaux. Il est parfois difficile de connaître le passage exact des réseaux enfouis lorsque les plans ne sont pas à jour, approximatifs voire inexistants.
Pour aider les industriels à identifier les infrastructures enterrées, Schlumberger a développé le Georadar 3D utilisant le principe de la diffraction tomographique.
La détection d’objet enfoui s’effectue par la propagation et la réflexion d’ondes dans le sol. Les fréquences de 200 et 400 MHz utilisées permettent l’identification d’éléments enterrés jusqu’à une profondeur de 2,5 m. L’onde subit des réflexions au niveau des interfaces séparant des milieux ayant des contrastes de propriétés électriques suffisamment marquées. Une cartographie 3D est ensuite obtenue grâce à une reconstitution des échos.
Le matériel d’acquisition, qui comprend 9 émetteurs et 8 récepteurs, est embarqué sur un petit tracteur qui se déplace sur la zone à explorer.
Selon le type d’antenne utilisé, il est possible d’enregistrer 16 profils espacés de 6,4 ou 4 cm en un seul passage. Le radar est positionné en temps réel lors de son déplacement à l’aide d’un géodimètre laser. Les données sont enregistrées sur un PC à bord du tracteur.
Leur traitement est réalisé en différé par des algorithmes d’imageries brevetés. Une image tridimensionnelle du sous-sol scanné est obtenue. Ce qui permet de mettre en évidence les objets et les conduites enfouis dans le sol de dimensions supérieures à 3 cm et quel que soit le type de matériau (PVC, acier, béton,…).
Les résultats au format CAD peuvent être ensuite exporté vers tout type de Système d’Informations Géographique (SIG).
Youssef Belgnaoui