
François Fillon, Premier ministre
Le Conseil National des Ingénieurs et Scientifique de France (CNISF), qui regroupe les associations des anciens élèves d’écoles d‘ingénieurs et d’associations scientifiques, techniques et professionnelles, fête ses 150 ans. En effet, c’est en 1860 que son précurseur, la société des Ingénieurs Civils de France, est reconnue d’utilité publique par Napoléon III.
A cette occasion, le Premier ministre, François Fillon, accompagné notamment de Valérie Pecresse, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, et de Christian Estrosi, ministre délégué à l’industrie, a reçu à Matignon les représentants du CNISF hier soir, 03 novembre 2010. Dans son discours, il a rendu hommage aux ingénieurs français et à leur rôle dans la modernisation du pays.
Voici les extraits les plus saillants que nous avons retenus :
« Les ingénieurs portent des ambitions économiques et nationales. Ils incarnent aussi des idéaux philosophiques, ceux du saint-simonisme, qui associent progrès technique et progrès social ».
« Un basculement de grand ampleur s’accomplit sous nos yeux : s’il se prolonge en suivant sa dynamique actuelle, dans une génération, l’essentiel des ingénieurs se trouvera sans doute en Chine et en Inde ».
« Il y a eu le mythe de l’entreprise sans usine. Il y a eu le mythe du pays sans industrie. Depuis quelques années, on a commencé à parler d’économie post-industrielle pour les pays développés. Ce terme décrit des mutations dont il n’est pas question de nier l’existence. Mais l’émergence de cette économie post-industrielle signifie-t-elle vraiment l’abandon de toute démarche industrielle ? »
« Dans cet Etat que nous voulons plus efficace, le rôle des ingénieurs demeure essentiel. Les fonctions de contrôle que la puissance publique est amenée à exercer dans les domaines de haute technicité ne peuvent s’accomplir sans s’appuyer sur l’expertise de nos ingénieurs. Il y a là des enjeux de sécurité publique auxquels nous devons prêter la plus grande attention ».
« Face à la crise, face à la concurrence mondiale, les querelles subtiles entre les différentes voies de notre système de formation ne sont plus de mise. L’heure est aux synergies entre des établissements qui ont leurs traditions et leurs atouts. Elle est aux complémentarités entre ceux qui partagent les mêmes exigences et la même éthique de la science. Elle est à la mise en commun de toutes nos forces : ingénieurs et scientifiques, recherche et développement, universités et grandes écoles ».
« Pour accompagner la modernisation de la France, pour gagner la bataille de la compétitivité, notre pays a besoin de ses ingénieurs ».
Ridha loukil