
Des joints en mousse de polyuréthane à cellules ouvertes protégent les soudures du gazoduc.
Lancé en 2005 le projet Nord Stream, visant à construire un gazoduc reliant la Russie à l’Allemagne via la mer Baltique, a pris un nouveau visage. En avril dernier, la phase sous-marine a été entamée.
Pour assurer l’étanchéité des 200 000 soudures de tuyaux nécessaires à la traversée, l’Elastopor H de BASF a été retenu. Cette mousse de polyuréthane à cellules ouvertes, est stockée sous forme de deux composés liquides. Au moment d’être injectés aux jointures, les produits sont mélangés. Cela déclenche une réaction exothermique. Le polyuréthane se forme, augmente en volume et durcit rapidement, avant d'entrer en contact avec l'eau. Le produit prend l'aspect d'une éponge rigide qui, grâce à une structure en alvéoles ouvertes, se remplie d’eau, empêchant tout phénomène de flottaison.
Le consortium des quatres compagnies derrière ce projet (OAO Gazprom, BASF SE/Wintershall Holding, E. ON Ruhrgas et Nederlandse Gasunie) prévoit deux ans - et 9 000 tonnes d'Elastopor H - pour poser les 1 220 kilomètres de tuyaux au fond de la mer baltique.
Anne-Katell Mousset