
© Lioad
[Laboratoires de recherche]
Une équipe de chercheurs du laboratoire d’ingénierie ostéo-articulaire et dentaire (Lioad) de Nantes travaille à la mise au point d’une nouvelle molécule fabriquée à partir d’un petit ver marin, l’arénicole, pour régénérer les tissus osseux défectueux.
L’équipe de chercheurs s’est rapprochée de la start-up Hemarina basée à Morlaix dans le Finistère qui entend lancer un élevage d’arénicoles dans lesquels on retrouve une molécule qui présente plus de 90% de similarité génétique avec l’hémoglobine humaine et qui permet donc de transporter l’oxygène. « Pour se régénérer, tous les tissus du corps humain ont besoin de l'oxygène contenu dans l'hémoglobine et les globules rouges », explique Pierre Weiss, directeur du Lioad dans un article publié sur le site de l’université de Nantes. « L'objectif du projet est donc de pouvoir fabriquer une molécule innovante qui serait capable de transporter efficacement l'oxygène dans ces cellules ».
Dans le cadre du projet R&D MARbiotech, le Lioad va ainsi associer pendant les deux prochaines années cette molécule à ses propres matrices osseuses pour la tester, en évaluer la compatibilité et son efficacité. « L'objectif de cette phase est de voir comment les cellules vont se comporter. Vont-elles vivre ? Vont-elles mourir ? Vont-elles proliférer ? », précise Pierre Weiss. De ces expérimentations résultera une biomolécule marine qui pourrait être, à terme, capable de traiter certaines maladies osseuses et notamment l'ostéoradionécrose, une complication grave touchant la mâchoire et sur laquelle le Lioad travaille depuis plusieurs années.