Le césium 137, du fait de sa longue durée de vie, est un des radionucléides les plus problématiques lors d'un accident nucléaire comme celui de Fukushima au Japon. La pollution de l'océan Pacifique par ce composé suite aux rejets volontaires de Tepco aurait pu être considérablement limitée, à en croire les travaux de chercheurs japonais. L'équipe de Masanori Aritomi, du Tokyo Institute of Technology, a montré qu'il était possible de séparer le césium 137 de l'eau grâce au ferrocyanure ferrique, un pigment minéral mieux connu sous le nom de bleu de Prusse. Les physiciens ont reproduit dans cent millilitres d'eau les conditions hautement radioactives du réacteur numéro 1 de la centrale de Fukushima. Un gramme du pigment a suffi à réduire d'un facteur 10 000 la quantité de césium 137, comparé à la concentration initiale. D'après les estimations des chercheurs, un modèle actuel de station d'épuration pourrait traiter jusqu'à 300 litres d'effluents radioactifs par heure. Si le bleu de Prusse se destine avant tout à être injecté directement avec l'eau de refroidissement des réacteurs, il pourrait également s'avérer utile pour décontaminer les étangs ou les différentes zones humides autour de la centrale.
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