- Installé dans une rivière, ce dispositif à base d'algues suivra en temps réel la quantité de composés toxiques présents dans l'eau.
«Jusqu'à présent, il n'existait aucun outil simple pour mesurer en continu les composés toxiques de l'eau », explique Canh Tran-Minh de l'École des mines de Saint-Étienne (EMSE, Loire). Mais c'est aujourd'hui chose faite. Les chercheurs de l'EMSE ont eu l'idée d'utiliser la sensibilité des microalgues aux herbicides pour mesurer en continu la pollution des eaux. Leur choix s'est porté sur Chlorella vulgaris, une microalgue dont la fluorescence chlorophyllienne se trouve modifiée en présence d'herbicides. Cet organisme est immobilisé sur des filtres en microfibres de quartz.Une fibre optique placée au-dessus du capteur émet un rayonnement à 482 nm pour déclencher la photosynthèse, puis la fluorescence émise à 683 nm est récoltée. Le signal émis varie en fonction de la quantité d'herbicides présents. La réaction étant réversible, la mesure peut se faire en continu.
« Ce capteur pourra suivre la concentration en herbicides, pesticides voire métaux lourds et générer un signal d'alarme », souligne Canh Tran-Minh. Un partenariat industriel est en cours.
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