
© NASA - JPL-Caltech
En prévision de futures missions extensives (de longue durée et employant beaucoup de matériel) sur Mars, la Nasa développe de nouvelles technologies de décélération afin de permettre à de lourdes charges d'atterrir en douceur. Le premier test de ce prototype vient d'avoir lieu avec succès.
Le Low-Density Supersonic Decelerator (LDSD) de la Nasa, dont la forme rappelle celle d'une soucoupe, est conçu pour permettre à de lourdes charges (une vingtaine de tonnes) de se poser sur Mars en douceur. Son développement entre dans le cadre plus large du programme martien de l'agence spatiale américaine, dont le but est de culminer par des vols habités. Le 28 juin, le LDSD a effectué son premier test de décélération en vol, après avoir été amené à une altitude de 36 600 m (120 000 pieds) par un ballon atmosphérique, puis propulsé jusqu'à 54 900 m (180 000 pieds) par un moteur-fusée. Il a atteint cette altitude finale à une vitesse de Mach 3,8 (voir schéma ci-dessous).
Le test a été effectué en mer, au large de la base navale PMRF Barking Sands, située à Kauai, à Hawaï. Le ballon emportant le LDSD l'a relâché deux heures et vingt minutes après le lancement. Le véhicule de test a ensuite mis trente minutes avant de tomber dans l'océan. Mark Adler, chef de projet pour LDSD à la Nasa, s'est déclaré très satisfait des résultats du vol. Ce test était le premier d'une série de trois prévues pour évaluer les nouvelles technologies d'atterrissage développées pour de futures missions sur Mars.
Il devait se concentrer sur le comportement en vol du LDSD, mais il s'est si bien déroulé que les équipes ont pu s'avancer sur les essais du Supersonic Inflatable Aerodynamic Decelerator (SIAD), un dispositif gonflable de forme torique qui assure la première partie de la décélération (réduisant la vitesse de l'appareil à environ Mach 2,5), ainsi que sur ceux du Supersonic Disk Sail Parachute (SDSP). Le SIAD s'est correctement déployé, mais le SDSP, qui n'est en fait qu'un gigantesque parachute, n'a pas fonctionné comme prévu. Rien de bien problématique cependant, car ce projet a plus d'un an d'avance sur son planning. Les ingénieurs vont pouvoir analyser ce qui s'est passé et effectuer les corrections nécessaires d'ici au prochain vol, qui est programmé pour début 2015.
Ci-dessous un récapitulatif du déroulement du test :
PAT - 11/07/2014 12h:21
Tout ça c'est de la mascarade. Ca fait déjà un bon bout de temps qu'il y a des hommes et des femmes sur Mars.
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