
Présentés lors de l'inauguration de la station de production d'hydrogène, les bus munis de pile à combustible devraient être mis en service cet été.
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Engie et McPhy ont inauguré la première station française pour recharger les bus à hydrogène le 21 juin à Houdain (Pas-de-Calais). L’hydrogène est produit sur place par électrolyse de l’eau à partir d’électricité renouvelable. Présentés le même jour, les bus munis d’une pile à hydrogène et d’une batterie devraient rouler « à la fin de l’été ».
A Houdain (Pas-de-Calais), la première station française destinée à l’avitaillement de bus à hydrogène a été inaugurée vendredi 21 juin par le Syndicat mixte des transports Artois-Gohelle (SMT-AG). Les travaux débutés en 2017 sont à présent achevés et des essais en condition réelle auront lieu cet été. Présentés le même jour, les premiers bus produits par Safra devraient rouler « à la fin de l’été » entre Bruay-La-Buissière et Auchel. « Véritable première en France, cette ligne de bus 100 % hydrogène et sa station dédiée sont précurseurs de la révolution « mobilité zéro émission », qui se généralise en France, en Europe et à l’échelle mondiale », indique McPhy dans un communiqué le 26 juin.
Dans la station, l’hydrogène sera produit par électrolyse de l’eau grâce à « de l’électricité renouvelable garantie d’origine France fournie par Engie ». La technologie retenue est un électrolyseur alcalin de 700 kW fournie par McPhy dont le débit nominal est de 100 Nm3/h. L’unité consommera 15,5 litres d’eau pour produire 1 kg d’hydrogène, sachant que la production journalière est estimée à 117 kg/jour pour les 6 bus prévus. Soit une consommation d’eau légèrement en dessous de 2 m3/jour. Enfin, l’hydrogène produit sera stocké à deux niveaux de pression : à 30 bars dans deux cuves de 95 m3, et à 450 bars dans 24 modules de 400 litres. Les bornes de rechargement le distribueront aux bus à une pression de 350 bars.
Conçus et produits par Safra, les bus auront une autonomie de 300 km. Equipés de piles à combustible de 30 kW fournies par Symbio, la filiale de Michelin, ils seront également dotés d’une batterie lithium-ion de 132 kWh. Sur le toit, les 4 réservoirs pourront emporter 32 kg d’hydrogène stocké à 350 bars.
En faisant rouler ses bus « à la fin de l’été », le SMT-AG devrait devancer la ville de Pau qui a prévu d’inaugurer son service de bus à hydrogène Febus à l’automne.