Il est désormais possible de visualiser ce que sera l’éclairage d’une salle, d’un bâtiment, d’un ouvrage de génie civil. Et cela en fonction de l’agencement, des sources lumineuses naturelles (soleil, voûte céleste) ou artificielles (luminaires), du mobilier et de la nature des matériaux employés, sans oublier l’influence des conditions météorologiques et de la situation géographique.
Comment ? Au moyen de la plate-forme de simulation Phanie, développée par le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment), capable de proposer des diagnostics fiables aux concepteurs et maîtres d’ouvrages pour définir, modifier ou présenter leurs projets en image.
Pour ce faire, des outils de mesure ont été développés afin de caractériser le comportement photométrique des luminaires, les modèles résultant étant par ailleurs paramétrés au moyen d’une base de données météorologique permettant de connaître les conditions locales de disponibilité de la lumière naturelle.
Pour les matériaux, il a fallu prendre en compte leurs caractéristiques dimensionnelles et spectrales (brillant, mat, satiné), tant en transmission qu’en réflexion, à l’aide d’un spectrophotomètre.
Cette masse de données numérisées est alors utilisée pour qualifier un modèle tridimensionnel réalisé en CAO, le processus de simulation calculant ensuite, de manière automatique, l’ensemble des phénomènes lumineux liés à la propagation de la lumière sur un objet donné selon sa localisation géographique, la date, l’heure et l’environnement météo.
Cette plate-forme, qui peut être exploitée à différentes étapes des projets, tant en phase de conception pour l’exploration qu’au niveau de l’affinage des réglages, permet également de générer des maquettes temps réels 3D. Ces dernières peuvent être visualisées de manière interactive selon un niveau de réalisme inégalé.
Philippe Donnaes