
Avec le Tianhe-1A, la Chine détient le supercalculateur le plus puissant du monde.2,5 pétaflops, loin devant les 1,75 pétaflops du Jaguar américain.
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Désormais, la Chine est l’une des deux super-puissances du calcul intensif aux cotés de Etats-Unis. C’est la grande révélation du Top500, le classement de 500 supercalculateurs les plus puissants au monde, publiée le 11 novembre 2010 sur le site www.top500.org.
L’Empire du Milieu se paye le luxe de rafler la première et la troisième places du podium avec deux machines construites localement d'une puissance respective de 2,5 pétaflops pour Tianhe-1A et 1,3 pétaflops pour le Nebulae. Il détient 42 des 500 supercalculateurs les plus puissants du monde, ce qui représente 13 % de la capacité totale de calcul répertoriée par le classement.
Les effets d'une volonté politique
Certes, la Chine reste encore loin derrière les Etats-Unis qui s’accaparent plus de 50 % de la capacité de calcul du classement. Mais sa montée en puissance est pour le moins spectaculaire. Elle ne détenait que 3 % de la puissance de calcul du classement il y a deux ans. C'est le résultat d'une volonté politique visant à faire du pays une puissance majeure de la R&D et de l’innovation.
Car les capacités de calculs intensifs conditionnent les avancées dans la recherche et la compétitivité dans des industries comme l’énergie, l’électronique, le pétrole, la défense, l’automobile ou encore l’aéronautique. En investissant lourdement dans ce domaine stratégique, la Chine montre qu’elle ne veut plus se contenter d’être l’atelier du monde. Elle ambitionne de devenir aussi une puissance technologique qui compte dans le monde.
L’Europe progresse également avec deux supercalculateurs dans le Top10 : le Tera-100 du CEA à la sixième place avec une puissance de 1,05 pétaflops et le Jugene du centre de recherche outre-Rhin FZ Juelich à la neuvième place avec une puissance de 825 téraflops.
Ridha Loukil