Les gaz fluorés n'ont plus la cote. Indispensables aux procédés de froid et de climatisation depuis les années 1930, ils sont pointés du doigt pour leur impact environnemental. « Cela a commencé dans les années 1980, avec l'interdiction progressive des fréons chlorofluorocarbures (CFC), puis hydrochlorofluorocarbures (HCFC), pour leur effet sur la couche d'ozone », raconte Frédéric de Bazantay, président du pôle Cristal, centre technologique en réfrigération. Aujourd'hui, la troisième génération de gaz fluorés, les hydrofluorocarbures (HFC), pourrait connaître le même sort. En cause cette fois, leur pouvoir d'effet de serre, surclassant celui du CO2 d'un facteur 1 000. La directive européenne de 2006, en révision, devrait ainsi restreindre de 80 % les volumes mis sur le marché à terme. Sauf que leur remplacement est encore problématique. Tout comme les fréons CFC et HCFC, les HFC présentent des propriétés physico-chimiques idéales : leurs compressions et détentes successives génèrent froid et chaud avec un excellent rendement pour une grande diversité d'applications, du froid industriel à la climatisation domestique.
Une quatrième génération de gaz fluorés
Face à ce défi, les producteurs traditionnels de fluides frigorigènes, Honeywell et DuPont en première ligne, persistent sur la chimie du fluor. Attirés par le marché de la[…]
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