
Le premier module français de traitement des micropolluants a été installé par la société Degrémont dans une station d'épuration intercommunale à Valbonne (Alpes-Maritimes). Reposant sur l'ozonation, ce traitement intervient en aval du procédé d'épuration classique pour éliminer les polluants résiduels. Il anticipe ainsi la directive cadre européenne sur l'eau, qui vise à réduire les concentrations de quarante et une substances préoccupantes dans les milieux naturels à partir de 2015. Présentes dans les eaux en très faibles concentrations, ces substances (pesticides, produits pharmaceutiques, cosmétiques, etc.) sont encore mal captées par les traitements classiques.
Originellement développée pour la potabilisation de l'eau, l'injection d'ozone a pour effet de décomposer un grand nombre de polluants organiques. Le procédé a été redimensionné pour s'adapter aux caractéristiques physico-chimiques des eaux d'épuration.
Pionnière, la station de Valbonne devrait permettre à Degrémont de prouver l'efficacité de l'ozonation en conditions réelles. D'autres techniques, comme l'adsorption sur charbon actif, l'oxydation catalytique et les filtrations membranaires, sont également à l'étude chez les spécialistes du traitement de l'eau.
vous lisez un article d'Industries & Technologies N°0951
Découvrir les articles de ce numéro Consultez les archives 2013 d'Industries & Technologies