
Schéma de principe de la technologie d'inspection terahertz développée par Fujitsu
L’inspection par imagerie terahertz entre dans l’ère de la grande vitesse. Fujitsu Laboratories vient de développer une technologie qui accélère l’opération par un facteur 25.
Les ondes terahertz sont des ondes électromagnétiques situées dans spectre hertzien entre 0,1 et 10 THz. Elles ont la particularité de pénétrer les matériaux non métalliques tels que le papier, le plastique et les textiles. Elles constituent une voie prometteuse d’inspection non destructive dans la sécurité publique (détection d’objets illicites dans les aéroports...) comme dans l’industrie (contrôle qualité de l’intérieur d’une pièce...). Elles fournissent une image précise d'un sujet, révélant des matériaux cachés, et permettent de voir l'intérieur des objets.
Les méthodes actuelles d'inspection aux ondes terahertz mesurent seulement la partie exposée aux ondes. Obtenir une image complète d'un objet nécessite de le déplacer devant la sonde de façon à ce qu’il soit totalement exposé.
Fujitsu repense le problème
Les ondes terahertz, utilisées dans la démonstration de Fujitsu, ont une longueur d'onde d'environ 0,3 mm. Par rapport aux rayons X, elles sont réputés plus sûres pour les personnes. Elles ont aussi l’avantage de rendre visible ce qui est invisible, ce qui leurs ouvre une foule d’applications, des contrôles douaniers sans la nécessité d'ouvrir les bagages ou colis, aux inspections du contenu des enveloppes, en passant par l’identification des adultérants (additifs proscris dans la règlementation) dans les denrées alimentaires, ou encore le contrôle de la qualité des appareils électroniques.
Pour contrôler l'objet sans le déplacer, Fujitsu Laboratories associe un nouveau cristal opto-électrique et un miroir en escalier. Cette technique donne des résultats équivalents à ceux obtenus lors d’expositions multiples. Il devient possible d'effectuer une inspection complète avec une seule exposition.
Fujitsu Laboratories continue à travailler sur des méthodes encore plus rapides, avec la perspective de commercialisation vers 2014, et poursuit le développement d'applications dans les inspections de production.
Ridha Loukil