
Michel Jauzein, nouveau directeur des Mines de Nancy
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I&T : Avec l’international et l’humain, l’innovation est le troisième point que vous affirmez vouloir développer dans votre nouveau poste, comment allez-vous vous y prendre ?
Michel Jauzein : Une chaire intitulée "Ingénierie-Innovation" existe d’ores et déjà. Sur la base d’un partenariat avec Areva, Veolia, La poste, Total et la Communauté urbaine du grand Nancy, elle a vocation à intégrer le management de l’innovation au cœur de la formation. Il nous faut maintenant faire de cette chaire pédagogique une chaire de recherche. L’amplification de cette activité passe par l’amélioration de la cohérence entre la vie dans les laboratoires et les besoins industriels. Elle implique aussi une diversification des industriels partenaires et la création de nouvelles chaires, comme celle, encore en gestation, sur "l’économie minière" en collaboration avec l’ENSG (Ecole nationale supérieure de géologie).
I&T : Comment comptez-vous attirer ces partenaires industriels ?
M.J. : Être reconnu à l’international, c’est la clef. A nous donc de faire entrer les Mines de Nancy dans un cercle vertueux de la visibilité. Pour cela, nous devons porter nos meilleurs labos sur la scène internationale et les impliquer dans des masters de recherche, en partenariat avec l’université de Nancy. Cela nous permettra d’attirer de bons étudiants étrangers. Si nous parvenons à les garder en doctorat, ils participeront à la montée en puissance de nos laboratoires et feront s’accroitre leur notoriété.
I&T : L’aboutissement de ces projets aura-t-il des retombées sur vos étudiants ingénieurs ?
M.J. : Bien sûr. Nous comptons promouvoir les masters recherche mis en place auprès de nos étudiants ingénieurs, leur présenter les opportunités de carrières d’ingénieurs chercheurs auxquelles ils mènent. C’est pour cela que les étudiants étrangers que nous accueilleront dans ces masters auront des modules en commun avec les étudiants du cycle ingénieur. De ces rencontres, déjà enrichissantes du mélange des cultures, devraient également naitre des vocations.
Propos recueillis par Charles Foucault.