«Les nouvelles lumières de la Tour Eiffel», inaugurées en janvier 1986, affichent toujours le même éclat. Mais de l’intérieur, l’éclairage de la vieille dame a subi un grand changement. Les 352 anciens projecteurs ont été remplacés par des lampes dernier cri de Philips.
Le résultat est imperceptible pour le visiteur. Mais pour la SNTE (Société Nouvelle d’exploitation de la Tour Eiffel), il est énorme : une économie d’énergie de 38%, ce qui ramène les frais d’exploitation à seulement 16% de ce qu’ils étaient en 1986 !
Pollution, usure, frais d’entretien… Tout cela amène en 2003 la SNTE à rénover l’installation. Le projet est confié à l’éclairagiste Pierre Bideau. Mot d’ordre : réduire de façon drastique la consommation d’énergie et les frais d’entretien de manière à diminuer les coûts d’exploitation qui atteignaient alors 335 000 euros par an.
L’évolution technologique dans les lampes va lui faciliter la tâche. Philips a en effet mis au point une nouvelle source à vapeur de sodium sous pression. Conte tenu de l’amélioration du rendement et de la réflexion, cette lampe Master SON-PIA de 600 W offre la même capacité d’éclairage que les anciens projecteurs de 1000 W du même constructeur. Elle est aussi deux fois plus petite, ce qui assure un meilleur contrôle de la diffusion et une meilleure concentration de la lumière.
L’autre gain provient de l’accroissement de la fiabilité. La nouvelle lampe présente en effet un taux de mortalité nul à 6000 heures de fonctionnement. Après 16000 heures d’utilisation, ce taux monte à seulement 8%, alors que le flux lumineux reste inchangé à 10% près. Donc pratiquement pas de remplacements curatifs et des économies de maintenance significatives.
Ce résultat spectaculaire amène de nombreux élus et responsables de patrimoines culturels à engager des opérations de rénovation similaires.
Ridha Loukil