
Avec la montée en puissance des préoccupations environnementales, les produits issus de l’agriculture biologique se sont peu à peu fait une place dans les étals. Mais ce mode de production pose des défis technologiques. Peut-il suffire à couvrir les besoins alimentaires ? Christian Huygue, directeur scientifique de l'Inra et Jacques Caplat, ingénieur agronome et spécialiste de l'agriculture biologique confrontent leurs points de vue sur le sujet.
L’agriculture biologique est-elle capable de répondre durablement aux enjeux alimentaires à l’échelle mondiale ?
Christian Huyghe : Pour mettre en place une situation durable, au même niveau de rendement, le changement ne doit pas se traduire par une augmentation des surfaces cultivées au détriment des autres modes d’occupation des sols. La question n’est pas seulement de savoir produire suffisamment, mais aussi de réduire les pertes, du producteur au consommateur, et de changer les habitudes alimentaires.
Jacques Caplat : Dans les pays non tempérés, selon plusieurs rapports établis par des émanations des Nations unies et des universitaires, adopter l’agriculture biologique permet d’obtenir des rendements supérieurs. C’est le contraire de ce qui se passe au Canada ou en Europe. Mais, même en perdant 20 % de rendement, la production pourrait suffire, comme tend à le prouver un scénario de l’association Solagro portant sur le territoire français. Par ailleurs, le modèle[…]
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