Aussi facile à recharger qu'un condensateur : telle est la particularité essentielle de l'accumulateur "radical organique" qui vient d'être présenté par le groupe Nec. Au lieu de plusieurs heures de recharge, c'est en effet de trente secondes dont il est ici question ! Une prouesse à mettre au compte d'un nouveau type de cathode baptisée PTMA (poly (2,2,6,6-tétraméthylpipéridinoxyl-4-yl méthacrylate)), en lieu et place des oxydes métalliques (manganèse ou cobalt) mis en oeuvre dans les structures lithium-ion habituelles. Selon les différentes options techniques retenues, la capacité massique se situerait entre 60 et 100 Ah/kg, avec une tension utile d'environ 3,5 V.
Le marché de la forte puissance clairement visé
« Cet accumulateur retrouve en une demi-minute un niveau d'énergie suffisant pour alimenter un appareil photo numérique ou un lecteur audio portable », précise Nec. Pour l'utilisateur, l'avantage est évident... À condition de disposer de chargeurs de calibre suffisant (plus de 100 fois la normale) pour effectuer cette opération dans de bonnes conditions. Nec, toutefois, dit s'être déjà attelé à leur développement.
L'autre grand avantage des cathodes PTMA est leur capacité à restituer l'énergie tout aussi rapidement qu'ils l'ont accumulée. Là, ce sont les marchés de la forte puissance (véhicules électriques...) qui sont visés. D'autant qu'exempts de matériaux onéreux et compatibles avec les procédés de fabrication, ces accumulateurs devraient pouvoir être proposés à des tarifs raisonnables.
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