La demande croissante en hydrocarbures pousse l'industrie pétrolière a se lancer à la conquête de ressources jusqu'alors inaccessibles. Pour rester dans la course, il faut anticiper les évolutions technologiques de demain, estime Jean-François Minster, directeur scientifique de Total.
IT : Que savons-nous des futures ressources pétrolières ?
On estime les réserves dans le monde à 1 000 milliards de barils, ce qui correspond à une trentaine d'années de consommation au rythme actuel. Pour les ressources nouvelles, on estime à 500 milliards le nombre de barils supplémentaires à trouver sur de nouveaux gisements "conventionnels" ou par une meilleure exploitation des ressources existantes... sachant que ce qui était "non conventionnel" hier l'est devenu aujourd'hui. L'huile de schiste et l'offshore profond en sont de bons exemples. Il y a ensuite toute une série de ressources potentielles qui sont aujourd'hui plus ou moins connues, mais difficiles à exploiter. C'est le cas des huiles lourdes ou des schistes bitumineux, que l'on estime à 1 000 milliards de barils supplémentaires.
IT : Au regard des découvertes, le concept de "peak oil" est-il toujours significatif ?
Le peak oil était une notion reposant sur l'exploitation des ressources de quelques réservoirs conventionnels, extrapolée à l'ensemble des réservoirs de la planète. Or nous[…]
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