Quand j'étais petit, je voulais être inventeur, se souvient Solomon Hykes en buvant son thé pour tenter d'effacer les traces du « jetlag ». Assis à une terrasse de café en face du Carreau du temple, nous rencontrons enfin le fondateur de la start-up Docker, nouvelle coqueluche de la Silicon Valley. Le jeune entrepreneur, qui vit désormais à San Francisco, est de passage à Paris pour intervenir à la conférence France Digitale Day.
Si Solomon Hykes est si sollicité, c'est que son entreprise connaît une croissance exponentielle. Après une levée de fonds de 95 millions de dollars, elle a rejoint le club des start-up valorisées plus d'un milliard de dollars. Les fameuses licornes. Tout comme les développeurs et les géants du cloud, les investisseurs ont été séduits par sa technologie, qui permet d'embarquer du code informatique dans un container virtuel pour l'exécuter ensuite sur n'importe quel serveur. Cette innovation devrait avoir un impact profond sur toute l'industrie informatique puisqu'elle permet d'automatiser le développement d'applications dans différents langages.
À la poursuite de la fameuse Killer app
Derrière ce succès fulgurant se cache une aventure bien plus laborieuse qui trouve ses origines dans une cave de banlieue parisienne, à Montrouge. « C'est la version parisienne du garage californien », plaisante l'entrepreneur. En 2008, alors assistant professeur à Epitech, Solomon Hykes recrute ses meilleurs élèves pour créer sa première entreprise : Dotcloud SARL. « Nous faisions de la prestation de service informatique », raconte-il. En parallèle, la bande d'amis planche sur un projet open source pour automatiser le packaging et la distribution de logiciel dans le cloud. « C'était vraiment de la R&D pure et dure » se souvient ce féru de technologie. Seul hic : la[…]
Pour lire la totalité de cet article, ABONNEZ-VOUS
Déjà abonné ?
Pas encore abonné ?
vous lisez un article d'Industries & Technologies N° 0985
Découvrir les articles de ce numéro Consultez les archives 2016 d'Industries & Technologies