Le plus grand accélérateur de particules au monde, le LHC (Large Hadron Collider), c'est lui. À la tête d'équipes de plusieurs centaines de collaborateurs de toute nationalité, Philippe Lebrun en a développé les technologies clés. Cette énorme machine équipant l'organisation européenne pour la recherche nucléaire, le Cern, fait entrer en collision des faisceaux de protons et d'ions à des niveaux d'énergie sans précédent. Elle doit aider les physiciens à trouver enfin le graal de leur discipline : le boson de Higgs.
Pour cet ingénieur des Mines, entré au Cern en 1974, c'est l'aboutissement de toute une carrière. Le défi était de construire des aimants supraconducteurs produisant des champs magnétiques de 10 teslas. Deux fois plus que la génération précédente. Pour cela, il utilise des câbles supraconducteurs déjà connus, en alliage niobium-titane (NbTi), mais refroidis à l'hélium superfluide en dessous de -271 °C (2 K).
Aujourd'hui, après quelques déboires au démarrage, le LHC tourne et monte en puissance. Philippe Lebrun, lui, est passé à autre chose. Mission : préparer la prochaine génération d'accélérateur. Une machine linéaire, cette fois, baptisée Clic (Collisionneur linéaire compact), dont les études préliminaires ont démarré avec quarante partenaires d'une vingtaine de pays.
Larbi Touahir du Laboratoire de Physique de la matière condensée pour la création d'une nouvelle architecture de biopuces à base de silicium
vous lisez un article d'Industries & Technologies N°0928
Découvrir les articles de ce numéro Consultez les archives 2010 d'Industries & Technologies