Obtenir le meilleur rendement au meilleur prix. Tout le parcours de Daniel Lincot a été marqué par cet objectif, dans le domaine des cellules solaires à couches minces dites Cigs (pour cuivre, indium, gallium et sélénium). Pour faire baisser les coûts de production de cette technologie à haut rendement permettant de s'affranchir du silicium et de réaliser des cellules flexibles, le chercheur s'est attaché à la rendre industrialisable. Pour cela, il a sorti les semi-conducteurs des salles blanches, pour oser le dépôt des couches de la cellule en solution, sur une simple paillasse.
Près de 23 ans plus tard, Daniel Lincot parle toujours du solaire avec passion. Un intérêt né au cours de ses études à l' École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris (ESPCI), à la fin des années 1970. « Avec un club de l'école, nous faisions du thé aux touristes dans le jardin du Luxembourg, grâce à une parabole qui réfléchissait l'énergie solaire », se souvient-il.
L'activité autour de l'énergie solaire est alors en plein essor en Europe, après ses premiers succès dans le spatial. Daniel Lincot y voit un moyen d'associer son envie de faire de la science avec sa sensibilité pour les questions sociétales. Il pousse au culot les portes du Comes, précurseur de l'actuelle Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). « Tandis que j'étais encore dans le secrétariat en train d'expliquer mon désir de faire une thèse, la porte de Michel Rodeau, le directeur du Comes s'ouvre. « Vous voulez travailler dans le solaire ? Venez me[…]
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