Car en matière de sécurité alimentaire, la moindre erreur coûte cher. Voilà pourquoi les industriels de l'agro-alimentaire ont mis en place la méthode d'analyse des risques pour la maîtrise des points critiques HACCP... et incitent leurs fournisseurs à faire de même.
Luc Vouillemont, qui a mis en place l'HACCP sur le site Smurfit de Bétheniville depuis janvier 2000 a préféré «devancer l'exigence des clients ou de la législation, et faire cette démarche volontairement ».
Avec les Grands Moulins de Paris dont il est le fournisseur exclusif, Smurfit a détecté les points critiques et pris des mesures : interdiction de fumer, manger et boire près des machines, lutte contre les insectes, séparation des circuits de produits finis et de déchets, analyses de poussière, aménagement de vestiaires...« Ce n'est pas si simple : nous sommes plus près de l'industrie lourde que de la pharmacie ! » rappelle Luc Vouillemont.
Le coût ? Un million de francs, alors que le prix des sacs « qualifiés HACCP » n'a pas augmenté. Luc Vouillemont fait un parallèle avec l'ISO 9000 : « Ce n'est pas un moyen de gagner des clients mais de ne pas en perdre. Les concurrents suivent de près». La démarche est en cours sur tous les sites Smurfit concernés par l'alimentaire : St Jean d'Illac, Aouste et L'Homme d'Arme.
Anne Fritsch