Pourquoi ouvrir, pour enfouir un câble ou une petite canalisation, une tranchée de 300 à 400 mm de large alors que 150 mm suffiraient amplement, dans la plupart des cas ? Parce qu'il n'existe aucun godet capable de le faire et que 40 % des chantiers ne sont pas accessibles aux trancheuses. L'utilisation de ces machines reste de surcroît réservée à des projets spécifiques, vu leur coût important.
Le godet Marguerite, mis au point par la jeune PME orléanaise Klac, constitue en quelque sorte le chaînon manquant entre la trancheuse et les outils classiques (type "banane" ou éjecteur), capable de réaliser des tranchées étroites de 150 mm pouvant atteindre 1,10 m de profondeur. Comment ? Grâce à la présence de trois lames superposées - disponibles en version "sable" pour les terrains meubles, ou "glaise" pour les terres collantes - qui, disposées l'une derrière l'autre, à la façon d'une portion de roue-pelle, augmentent la capacité de l'outil (contenance 2,5 à 4 fois supérieure à un godet classique), le tout en restant dans des largeurs très réduites et en évitant les problèmes de colmatage inhérents à des godets traditionnels.
Dans la pratique, le Klac Marguerite, qui est compatible avec tous les engins (type pelles, chargeuses-pelleteuses, minipelles) de 1 à 20 t, utilise principalement le vérin de cavage de la machine pour découper la terre en tranches. Corollaires pratiques : une productivité accrue et une réduction des coûts globaux - économie sur le poste terrassement, diminution des coûts de substitution par des matériaux plus nobles (sable, béton autocompactant). Le Klac City, version urbaine du Klac Marguerite, est quant à lui capable de réaliser des tranchées de 210 mm de large en évitant les problèmes de bourrage. Il est en effet muni d'un fond mobile permettant d'éjecter la terre, une masselotte en haut de lame venant accentuer le bras de levier tandis qu'un système de Silentbloc amortit le bruit du choc de la lame en fin de course.
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