Si la technologie des nez électroniques existe depuis belle lurette, les industries alimentaires ont cependant du mal à sauter le pas et à intégrer ces outils dans leur système d'assurance qualité. Le projet européen "e-nose", qui a réuni pendant plusieurs années de nombreux laboratoires européens pour tester l'efficacité de ces outils, vient cependant de faire la preuve qu'ils procurent des résultats tout à fait fiables.
Détection de contaminants
Ces équipes ont utilisé différents types de nez électroniques pour la détection rapide et précoce de contaminants (bactéries et champignons), de toxines et d'altérations olfactives dans les produits des industries laitières et de panification. Les modifications aromatiques du fromage "bleu du Danemark" en cours d'affinage ont ainsi été mesurées par nez électronique, chromatographie spectrométrie de masse en phase gazeuse (GC-MS) et par un panel d'analyse sensorielle. Les résultats montrent que la technique du nez électronique est aussi performante et précise que l'analyse sensorielle et l'analyse GC-MS, pour définir les différents stades de l'étape d'affinage du "bleu du Danemark".
Par ailleurs, cette étude montre que l'on peut, avec ces outils, détecter et différencier des contaminants fongiques dans différentes matrices fromagères et distinguer les moisissures d'altération mycotoxigéniques des non-mycotoxigéniques.
Enfin, le projet "e-nose" révèle que les réseaux de capteurs à oxydes métalliques sont efficaces pour détecter et distinguer les contaminations bactériennes des contaminations fongiques dans un délai de 24 à 48 heures et ce, avant toute altération visible dans le pain. Des essais industriels dans les secteurs laitiers et de la panification, ainsi que l'analyse des coûts et bénéfices sont à présent en cours.
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