
© dr
Une exposition consacrée aux objets, high-tech ou non, qui évoquent une présence humaine se tient en ce moment au musée du quai Branly, à Paris. Elle fait une large place à la robotique humanoïde et à la question de l'acceptabilité des technologies, en fonction de l'image qu'elles nous renvoient de nous-mêmes.
Qu'est-ce qui fait qu'un objet nous est familier, au point que nous finissions par y voir une personne ? A l'heure où le transhumanisme et les progrès de l'intelligence artificielle génèrent un certain nombre d'inquiétudes et interrogent la définition même de l'humain, qu'est-ce qui caractérise ce qui est spécifiquement humain, ou ce qui peut s'y apparenter ? Pourquoi certains robots nous semblent-ils sympathiques, alors que d'autres éveillent en nous un sentiment d'étrangeté et de vague malaise ?
Ce sont toutes ces questions qui sont au centre de l'ambitieuse exposition Persona, étrangement humain, qui se tient en ce moment au Musée du Quai Branly, à Paris, jusqu'au 13 novembre 2016. Mêlant allègrement les arts premiers et l'univers de la high tech, elle présente notamment une série de robots et d'automates, et d'autres objets à haute teneur en technologie.
Toute une partie de l'exposition est spécifiquement consacrée à la robotique humanoïde et au fameux concept de la "vallée de l'étrange", énoncé dans les années 1970 par le roboticien Masahiro Mori. Celui-ci avait constaté que des robots nous ressemblant un peu tendent à attirer notre sympathie, tandis que si la ressemblance se fait trop précise, c'est un certain malaise qui prend le dessus.
Découvrez ci-dessous la vidéo qui accueille les visiteurs à l'entrée de l'exposition, ainsi qu'une sélection des œuvres exposées: