Après plus de 25 ans dans la robotique médicale, Jocelyne Troccaz se souvient encore de ce qui a été le point de départ de sa carrière. « La première fois que j'ai vu un robot au bloc opératoire, c'était très impressionnant, j'ai eu envie de continuer », relate-t-elle. Une orientation qui ne s'est pas tout de suite imposée à elle. « Au départ, je ne savais pas ce que je voulais faire, comme beaucoup de monde », raconte cette femme énergique, dans son bureau rempli d'orchidées et de livres de robotique. Après le bac, c'est son goût pour la physique qui la pousse vers l'université, où elle acquiert une licence d'informatique avant de poursuivre par une thèse sur l'automatisation de la préhension par les robots.
Le hasard lui fait alors découvrir l'équipe « Gestes médico-chirurgicaux assistés par ordinateur » (GMCAO) du laboratoire Techniques de l'ingénierie médicale et de la complexité - Informatique, mathématiques et applications, Grenoble, (TIMC-Imag) à l'université Joseph Fourier de Grenoble. « J'étais venue pour en apprendre davantage sur les mécanismes de la préhension humaine et pour voir ce qu'ils faisaient en matière de robotique médicale. Au bout d'un an, j'ai fait un an de plus. Après deux ans, je me suis dit : c'est vraiment ça que je veux faire. » Un choix atypique. « La robotique médicale, c'était très exotique à l'époque. Il y avait peu de personnes qui pratiquait cette discipline au niveau mondial et encore moins en France. » L'équipe de recherche du laboratoire travaille directement avec les médecins. Une interdisciplinarité précieuse, récompensée des années plus tard quand l'Académie de chirurgie choisit la[…]
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